• On se lève doucement et on part vers 9h45 après avoir rangé la chambre, défait le lit, replié les bagages et les avoir tant bien que mal rangés dans la pièce dédiée. On prend avec nous un sac qu'on a prévu pour le surplus de bagage au retour, histoire d'avoir avec nous des affaires de toilette et des affaires chaudes. Vu les différents récits qu'on a pu lire, on a trop peur de mourir de froid.

    On galère un peu avec les trains, tellement pas sûrs de nous qu'on descend même du train qu'on avait pris car on ne comprend pas trop le tableau (avec les "trains de banlieu" c'est pas toujours évident de s'y retrouver). A la gare on reprend le temps de bien vérifier et on avait tout bon donc on reprend le prochain train après avoir quand même patienté 20 min dans les courants d'air froids =(.

    Après 2 correspondances avec la compagnies JR (on optimise au max notre pass) on est obligé de passer sur la seule compagnie qui assure la liaison avec Koya-san. Je me prends pas trop la tête et achète 2 billets World héritage (ça comprend l'aller/retour en train, les bus gratuits sur 2 jours et des réductions pour certains sites touristiques et certaines boutiques). C'est pas l'affaire du siècle mais je pense pas que ça nous coûte plus cher et c'est assez simple donc on se prend pas le choux et on prend le kit à touristes =D

    On enchaine sur 2 trains (heureusement qu'un japonais nous indiquera de descendre car le premier train s'arrête dans une petite gare perdue et fait demi-tour, et c'est pas super clair), un train à crémaillière et le bus de liaison obligatoire, et on arrive enfin à Koya-san. vu  qu'il est tôt on attaque direct les visites par le Kongobun-ji puis on rejoins notre shukubo, nous avions choisi un emplacement proche du cimetière et ne voulions pas aller dans LE temple ou tout le monde va (le plus souvent). Nous avions donc écarté le Ekoin et avons finalement jeté notre dévolu sur le Kumagai-ji. Il dispose d'un site inernet en anglais, il n'est pas très très grand, il pratique la cérémonie du feu et il est proche d'un arrêt de bus et du cimetière. Au départ c'est au Shojoshin-in que nous voulions aller mais il était complet. Nous ne regrettons pas même si le Shojoshin-in possède (me semble-t-il) un très beau cerisier devant le temple qui était fleuri et particulièrement bien éclairé de nuit.

    Après un moment de doute quant à la bonne identification de notre temple et un petit moment de perdition "par où on rentre?", on arrive à trouver l'entrée et on est bien "chez nous". L'accueil est sympathique et un pauvre petit moine se voit attribué la gestion de ces touristes à qui il faut causer en anglais... On sent qu'il est timide et pas à l'aise mais il sera parfait avec nous. Le temple est vide, nous sommes avec un groupe de 3 hommes japonais d'une soixantaine d'année. Je pressens avec joie que je suis la seule femme donc j'aurais le grand bain des dames pour moi toute seule hihihi. Le moine nous fait choisir l'heure du repas 17h30 ou 18h... et oui on mange tôt ! On opte pour 18h et après avoir savouré le thé offert à notre arrivée nous filons profiter du temps qu'il nous reste pour visiter un petit temple à côté du notre le Karukayado. Il y a une série de peintures qui relate l'histoire un peu tragique d'un enfant et de son père (on se fera la réflexion que cela nous fait penser de loin à Blanche neige). On continue en cherchant une supérette pour prendre des provisions au cas ou le repas végétaliens ne nous plaise pas ou soit trop frugal. Impossible de trouver ça dans notre coin (de mémoire je crois en avoir vu une à côté du Kongobuji, il me semble bien que ce soit la seule facilement accessible en tout cas). On prie donc pour ne pas mourir ni de froid ni de faim

    On rentre vers 17h15 au temple et je file prendre un bon bain pour me réchauffer avant de manger. Le pied !Je reviens à 17h55 dans la chambre et le moine a déjà servi le diner. J'ai pris la plus petite formule de repas, et ben si c'est ça on va pas ch*** lourd comme on dit chez moi... Les affamés que nous sommes ont paniqués un peu vite, le moine revient avec les plats chauds, le thé et le riz, Ahhhhhhhh nous voilà soulagés !
    Je suis la première étonnée de vois que je mange la quasi totalité de mes plats et que c'est pas si mauvais, un peu bizarre parfois et en majorité non identifié (on s'habitue à ne aps savoir ce que l'on mange). Avec le repas les moines nous offre une petites calligraphie, un bracelet "de prière" et un charme de chance et de richesse à glisser dans le porte monnaie. On apprécie l'attention !

    On profite d'avoir mangé tôt pour ressortir et aller vois le fameux cimetière de nuit si fantasmagorique parait-il. Le couvre-feu et à 20h30 donc on a un peu de temps. Bien, bien, bien, je vais être obligée d'être désagréable de d'écorner "le mythe" lol
    Le cimetière de nuit c'est tout sauf magique ou mystique. On est resté "en bas" coté ville et franchement on a pas eu envie d'aller plus loin. On est dans le noir, les lanternes en pierre éclairent très peu et les rares lampadaires n'éclairent pas assez mais sont mal placés et générent des artefacts lumineux sur les photos qu'on voudrait prendre (car oui les lanternes sont jolies quand même). On a tellement vu de récits qui disaient que c'était beau donc on a avancé un peu espérant découvrir un chemin plus éclairé mais au bout de 10 min on commence franchement à pas se sentir à l'aise. Oui être 2 pélerins dans une forêt-cimetière noire, silencieuse et glacée, à l'autre bout du monde c'est un tantinet stressant. On repart fissa en s'attardant sur le magifique spectacle qu'offre le cerisier en fleur éclairé (cf plus haut). On rentre transits de froid et Flo trouve le courage d'aller se laver ( un peu peur de se retrouver tout seul avec les 3 japonais avec qui on partage le temple). Moi je vais pas me gêner pour aller reprendre un bon bain chaud =p On profite du calme et de la jolie vue sur un petit jardin (payé en supplément) pour s'imprégner du moment, on est bien quand même

    Comme un peu partout au Japon, l'isolation est.... comment dire... inexistante. il fait un froid de canard dans les couloirs et dans la chambre (qui était chauffée tout à l'heure) la température est déjà retombée à 9°C. Heureusement le poele chauffe très  vite et en un quart d'heure il fait à nouveau 20° autour du poele.
    Le moine nous a fait le lit après avoir débarassé le repas. Le drap house est en polaire, la couette est épaisse et il nous a glissé une bouillotte en métal sous le drap house pour réchauffer les pieds (charmante attention). Une fois bien calée dans le lit je dormirais bien et sans avoir froid malgré la dureté du sol (le futon est fin) et un coussin surper raide. Mais c'est sans compter sur mon homme, en bougeant tout le temps Mr a froid et me réveille gentiment à 3heure du mat pour savir si on peut rallumer le chaffage... grrr Comme je sais pas comment marche leur truc, j'appuie un peu sur tous les boutons et essaie de me rendormir. Il faisait 8° dans la chambre quand il m'a demandé de rallumer le chauffage (mais bien calé dans le lit et en dormant avec un bon pyjama j'avais pas froid).

    Bilan de cette arrivée, on a pas l'impression d'être dans un temple mais plutot dans un bon Ryokan (télé dans la chambre, service soigné etc...), pareil pour la ville, il faut s'y préparer c'est pas du tout un endroit préserver en dehors de temple, on est dans une ville normale. En même temps quand les temples acceptent la carte Visa et ont un site internet, on se doute bien qu'on est pas dans un havre de paix hors du temps où l'on va vivre comme les moines de la période Edo. Si on se prépare au fait que ça reste un endroit moderne en globalité on peut profiter du lieu, sinon on essuiera une sévère déception.

     


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  • Réveil à 5h40, un peu rude, on s'habille et on sort à la recherche des moines pour la prière sauf que c'est pas à 6h mais à 6h30 donc on retourne se glisser sous la couette pour essayer de se réchauffer. Le chauffage est vide et il fait 8 ou 9° dans la pièce, on va rire pendant la prière !
    A 6h25, le moine vient nous chercher et nous amène dans une salle à l'extèrieur. Un moine à l'entrée nous passe un bandeau de tissu autour du coup et dépose une pincée de poudre (encens?) dans le cruex de nos mains en nous faisant signe de nous frotter les mains avec. On nous montre où nous assoir et la cérémonie commence, on est vite emportés par les récitations des moines ponctuées de gong. "Notre" moine viendra ensuite nous expliquer comment prier lorsque c'est le tour des prières individuelles. Alors on tape le petit gong 2 fois, on prend une pincée de poudre (encens ou autre?) qu'on vient déposer sur un petit tas incandescent à côté, ça on le fait 3 fois et enfin on joint les mains, on salue en adressant sa prière. J'avoue qu'être dans la position du lotus dans une pièce à 6° avec des problèmes de circulation sanguine c'est dur dur quand même.Une fois cette cérémonie terminée, on sort de l'enceinte du temple pour aller dans une autre salle de prière juste devant l'enceinte de notre temple. Cette fois une autre moine portant une tenue plus ouvragée est en train de préparer son matériel. C'est la cérémonie du feu ou Goma (au Japon) qui commence alors. C'est transcendantal. On est envahit par le son des chants, le gong, le gros tambour qui prend aux tripes, la vue du feu et les senteurs de l'encens brulé, des feuilles jetées au feu etc...
    A la fin, le moine ayant officié la cérémonie du feu, viendra nous dire de joindre les mains, il y déposera un vajra (kongo vajra) dans le pli entre les pouce et les index, nous fera pencher la tête vers les mains pour arrondir le dos et viendra nous frotter le long de la colonne vertébrale avec un shakujô. Je pense que tout cela s'inscrit dans la logique de purification de cette cérémonie. Ce fut un moment fort pour nous, surtout car nous étions uniquement tous les 2 avec un japonais d'une soixantaine d'année donc nous étions loin de l'usine à touristes décrites dans les temples plus touristiques.

    On retourne dans notre chambre où les lits ont été rangés et le petit dej servit, la supe miso et le riz ça passe mais le reste j'ai vraiment du mal le matin.... La douche n'étant accessible que le soir, il ne nous reste plus qu'à nous habiller, payer (oui là j'avoue on revient à la réalité) et filer. On commence par le cimetière Okuno-in, la tombe de Kobo Daishi, puis on revient en ville avec le bus pour visiter le complexe Garan (on étaient un peu fatigués donc je crois qu'on a un peu expédié le truc... pas bien), on se motive quand même à aller voir la porte Daimon et on abandonne l'idée du musée, vu le trajet qui nous attend on préfère utiliser nos forces pour rentrer.

    C'est reparti pour le bus, le train à crémaillère, 2 trains de la compagnies Nankai et 2 trains JR, ouf on arrive à Kyoto, il est trop tôt pour prendre la chambre et on a pas mangé donc on cède à l'appel du Mac do.

    On récupère la chambre, un peu déçu au début car ce n'est pas la même qu'il y a 2 jours. Au final elle est mieux encore car il y a un petit placard qui me permet de vider entièrement les valises pour avoir les habits à dispo, comme à la maison. On vire les valise dans le grand placard à Futons et voilà on a une super chambre !

    De retour à Kyoto une seule envie : retourner au Yodobashi (grand centre commercial) pour explorer les étages que nous n'avons pas encore pu faire ! Grosse déception niveau fringues, je me faisais une joie de shopper chez uniqlo mais la coupe est pas du tout pour moi, résultat je passe ma frustration au rayon gadgets pour mobiles, c'est affolant la quantité de choses "kawaiiii" qu'il y a. Tellement inutile que bien sur je repars les poches pleines... non comment =D

    On tourne un peu avant de trouver un endroit où manger, on mange vite fait, prenons les desserts à la supérette à côté et rentrons à l'hôtel.

     


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